jeudi 20 novembre 2008

The irony of it all

J'ai sorti de mon armoire ma vieille imprimante, vide d'encre mais qui scanne pas trop mal, ce qui va faire en sorte que mon choix d'images (et de billets subséquents) ne se limitera plus à la galerie Google Images.

(NDLR : J'ai écrit "armoire" plutôt que "garde-robe", parce que j'ai aucune robe dans mon armoire, d'ailleurs si j'en avais elle essaieraient probablement pas de se sauver alors je les garderais pas à l'abri, non mais des fois quand même).

Pour inaugurer une nouvelle ère de numérisation, je vous fais partager deux planches très dépouillées, gracieuseté de Kevin Huizenga, qui ont tapissé la porte d'entrée de ma chambre pendant la première année de ma vie en appartement. Elle ne constituent certes pas le point culminant dans la carrière de Huizenga et ne mériteraient pas que j'en fasse un tel cas, si ce n'est de leur délicieuse candeur, de leur modestie et surtout, de leur position idéologique prônant l'humilité et le cynisme.


Même sans le contexte préalable du récit, ces deux planches gardent toute leur résonnance. Oui, on pourrait penser que Huizenga y dénonce une certaine hypocrisie (tapisser son fond d'écran
par un beau paysage bucolique a effectivement quelque chose de confondant). Je crois plutôt que cette observation amusante rejoint les impulsions créatives de Huizenga, soit de déceler dans l'ordinaire ce qui permet d'y dévoiler les aspects contradictoires de la nature humaine.

Devant une telle démonstration, soulève son lot de réflexions, la conclusion pourrait laisser pexplexe: est-ce que l'humain ne fait pas ce qu'il dit, est-ce que malgré ses bonnes intentions, l'humain ne cannibalisera-t-il pas la planète jusqu'à plus soif? La réponse de Huizenga est qu'il est un peu présomptueux d'apporter des réponses à ces questions; dans le moment, et pour le mieux, me permets-je d'ajouter, vaut mieux en rire.

(c'est pas pour rien que ça s'appelle des comics!)

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